Croisière novembre 2024

Madere

Une escale pleine d'émotions !

Tout d'abord pour des raisons familiales : En 2015, c'était la dernière escale de maman (Raymonde), elle est décédée sur le bateau, dans la nuit qui a suivi. Cette émotion est restée positive, donc tout va bien.

Ensuite, c'est une île magnifique, avec des dénivelés que j'ai rarement vu ailleurs, donc des panoramas exceptionnels.

Bien sûr, il y avait les fameux traineaux en osier (cestinhos) qui servent à descendre une rue, manège préféré de ma maman, que je voulais absolument découvrir.

Nous avions réservé une excursion avec Costa pour faire cette visite et les cestinhos, mais nous avons reçu un message la veille pour nous dire qu'il n'y avait pas assez de français, donc excursion annulée ou transférée vers une autre langue. Nous avons préféré annuler.

Nous débarquons donc à Funchal, les navettes Costa nous amènent vers le téléférique et une grosse station de bus et taxis. C'est la ruée (environ 5000 personnes) !

Là, je commence à discuter avec des marchands de promenades en bus, des taxis,... enfin, tout ce que je trouve. Évidemment, ils nous voyaient tous arriver avec des yeux brillants et les prix flambaient.

Je comprends tout de suite qu'ici, il n'est pas question de parler français. Au mieux, ce sera de l'anglais.

Un peu découragé, je m'écarte du groupe pour rassembler mes esprits, et là, le miracle se produit. Un chauffeur de taxi vient me voir, avec un ton tout à fait correct et nous commençons à discuter. Son prix était tout à fait raisonnable et je l'accepte tout de suite. Nous allons vers sa voiture, je pensais avoir une vieille guimbarde et il nous ouvre la porte d'un van Mercédès flambant neuf ! Il nous fait signe de nous dépêcher, nous ne comprenons pas pourquoi, mais nous suivons rapidement.

Il nous monte direct au départ des cestinhos, à 550 m d'altitude je crois, donc une belle promenade à un rythme un peu soutenu. Nous arrivons au départ, passons au milieu du déchargement des traineaux il me dit que je dois courir chercher les tickets, j'y vais, je reviens aussi vite et je réalise que nous sommes carrément au départ, avec la voiture. Les deux pilotes du cestinhos nous attendent et hop, c'est parti pour la descente. Ce jour là, nous avons été les premiers, nous sommes arrivés avant le téléférique. Royal !

Agnès était très inquiète, avant. Mais tout s'est passé si vite qu'elle n'a pas en le temps d'angoisser. Ensuite, ça lui a beaucoup plu !

A un moment, il y a une sorte de replat où les pilotes doivent pousser un peu. Ils se mettent sur le côté et là, on découvre que le taxi était derrière nous. Il nous a suivi pendant toute la première partie de la descente. Papy Jean et Françoise nous ont donc vu faire toute la descente. Le taxi passe devant et nous le suivons jusqu'à l'arrivée. Je n'ai pas compris comment il arrivait à rouler sur une route aussi glissante. Après l'achat de la photo traditionnelle, nous remontons dans la voiture pour la suite de la visite.

Là, le rythme se calme et nous allons voir des falaises, des points de vue,... je sens que le stress du chauffeur est tombé, alors j'essaie de discuter et de comprendre ce qui se passe. Il me raconte que la veille, il a probablement voulu être trop gourmand, ce qui l'a fait partir trop tard et ses clients ont fait la queue 2 heures et demi pour les cestinhos. La négociation du départ étant toujours globale, tout le monde a été perdant : Les clients et le chauffeur qui a perdu tout ce temps pour rien. Ce matin, il voulait donc partir très vite. Tout s'explique !

Ensuite, un petit village de pêcheurs et puis retour vers Funchal.

Les principales cultures de Madère sont les bananes et la canne à sucre. La richesse provient aussi beaucoup du tourisme.

A noter : Il semble y avoir un code de la route un peu particulier à Madère, plein de courtoisie. Ca se comprend du fait des dénivelés : S'ils ne sont pas courtois, plus personne ne roule.

Pour ceux qui prévoient de visiter Madère et qui sont anglophones, je vous joins sa carte. Il est possible de le réserver d'avance, en anglais par email, et là, c'est parfait, il n'y a plus de queue à faire, nulle part.

A la fin, il nous a laissés près du marché, il semble magnifique, mais un peu fatigués, nous avons préféré rentrer au bateau.

Date : 20/11/2024
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